Mayanna, ambassadrice des tisserandes du Guatemala

L'association Mayanna et sa fondatrice, Anne, se sont donné pour mission de promouvoir l'artisanat maya.

Parlez-nous de vous !

Je suis passionnée de voyages et d’apprentissage. Début 2020 juste avant la crise sanitaire, j’ai fait un break professionnel et je suis partie pendant 2 mois en mode « sac à dos » au Guatemala. J’y ai pris des cours d’espagnol, j’ai fait des treks et j’ai effectué une mission de volontariat dans un centre social.

Dans un petit village, j’ai rencontré une communauté de tisserandes issues de l’ethnie maya Tz’utujil. J’ai été émerveillée par ces femmes qui fabriquent des créations textiles selon une méthode héritée de leurs ancêtres. Après le filage du coton et la teinture naturelle, elles tissent à l’aide d’un métier à tisser de ceinture datant de l’époque précolombienne. 

J’ai eu un véritable coup de cœur pour ces femmes, leur artisanat, leur authenticité et leur générosité. 

Pourquoi avez-vous créé l'association Mayanna ? 

Sur place, je me suis rendu compte de la pauvreté qui touchait la population maya. Alors que ces femmes ont de l’or entre leurs mains, elles rencontrent de nombreuses difficultés. Elles ne commercialisent leurs produits que sur des marchés locaux où le nombre de visiteurs est faible. J’ai constaté qu’elles avaient du mal à pouvoir vivre dignement de leur travail. De plus, avec la pandémie, ces difficultés ont fortement augmenté.

A mon retour en France, j’ai créé l’association Mayanna dont l'objectif est de faire connaître l’artisanat des tisserandes mayas du Guatemala et contribuer au développement économique de leur activité.

L’association collabore avec une ONG au Guatemala labellisé commerce équitable. C’est la garantie d’une rémunération juste pour les tisserandes et d’un accompagnement dans des projets éducatifs et sociaux.

Via une boutique en ligne, des partenariats et des événements, l'association commercialise alors les produits créés par les tisserandes. 

Que signifie Mayanna ? 

Par ce nom, je voulais mettre à l’honneur la culture « Maya ». On nous présente souvent les mayas comme une civilisation disparue. Or le Guatemala compte plus d’une vingtaine d’ethnies mayas et autant de langues distinctes. La population indigène représente plus de la moitié de la population. La culture Maya est encore bien vivante ! 

Et puis « Anna », c’est mon prénom en espagnol. « Mayanna » c’est l’histoire d’une rencontre et d’un lien qui s’est créé.

Quelles sont vos ambitions pour l'avenir ?

Tout d’abord, retourner au Guatemala pour travailler avec les tisserandes sur de nouveaux modèles afin d’élargir l’offre proposée. Pour le moment, Mayanna propose essentiellement des pochettes. Le but étant d’être à l’écoute des besoins des tisserandes tout en proposant des accessoires qui séduiront les amoureux du fait-main ici en France.

Pour en savoir plus le le tissage traditionnel maya au Guatemala https://www.casanomade.fr/blog/post/20-tissage-traditionnel-maya-guatemala.